Collège Simone Veil
Tel : 04.92.40.24.90
 

DP3 / DME : Visite de la Gendarmerie de La Bâtie-Neuve

vendredi 11 décembre 2015, par MANUELA MAESTRI

Mardi 08 Décembre 2015, les élèves de l’option Découverte professionnelle / Découverte des Métiers et des Entreprises ont été reçus par le Major Cartoux à la Gendarmerie de La Bâtie-Neuve, afin de découvrir les métiers de la Gendarmerie Nationale.

La visite s’est déroulée en quatre parties :
- visionnage d’un film d’une vingtaine de minutes pour découvrir la Gendarmerie Nationale : ses missions
- présentation, par le Major Cartoux, des métiers liés à la Gendarmerie
- découverte d’un véhicule d’intervention

- relevé d’empreintes et travail sur une scène de cambriolage

- présentation du matériel de protection du gendarme.

Au début de la visite, les élèves ont eu la possibilité de visionner un film qui leur a présenté la Gendarmerie Nationale. Nous avons appris que, depuis août 2009, la Gendarmerie dépend du Ministère de l’Intérieur, tout comme la Police Nationale.
Le gendarme doit assurer des missions de :
- police administrative, avec des missions au profit du Préfet
- police militaire (maintien de la sécurité et l’ordre public, lutte contre le terrorisme, protection de la population....), avec des missions données par le Ministre de l’Intérieur et celui de la Défense.
- police judiciaire, au profit du Procureur de la République : cela représente 40% des actions. La PJ s’occupe des infractions aux lois pénales, de la recherche de preuves et mène son enquête avec des techniques issues de sciences diverses. Récemment, il y a eu une nouvelle spécialisation en PJ, qui a vu naître des cyberpatrouilles : aujourd’hui, la circonscription est aussi virtuelle !

La Gendarmerie Nationale intervient sur 95% du territoire français, elle assure la sécurité routière sur 800 000 km de voies en faisant de la prévention, de la répression ainsi que de la surveillance des zones frontalières en collaboration avec la Police et la Douane.
Son action s’étend aussi en Outre-Mer ainsi qu’à l’étranger, dans les consulats et les ambassades, en contact direct avec la population locale et avec du matériel adapté.
Tous les gendarmes ne vont pas à l’étranger, c’est sur demande et pour des missions qui durent entre 4-6 mois et un an (ça peut aller jusqu’à 4-5 ans pour l’Outre-Mer).

Dans la Gendarmerie, il y a plusieurs unités (Régions de gendarmerie, Groupements de gendarmerie, Compagnies de gendarmerie, Communautés de Brigades et Brigades autonomes) et, en complément :
- la Gendarmerie Départementale (Unités de recherche, Unités de Montagne, Formations Aériennes....)
- la Gendarmerie Mobile, pour le maintien et le rétablissement de l’ordre public
- le GIGN, pour la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme
- les formations spécialisées, comme la Garde Républicaine (pour la sécurité des hautes autorités), la gendarmerie de l’air, maritime, des transports aériens et de l’armement.

Il n’est pas possible de rentrer directement dans les unités spécialisées, il faut d’abord être gendarme, puis passer un test, une formation et un concours interne.

La Gendarmerie Nationale travaille en partenariat avec les forces de l’ordre européennes, comme par exemple en Afghanistan, dans le but de former la gendarmerie afghane.

Les gendarmes reçoivent une formation de pointe à l’école de la Gendarmerie Nationale : 30 000 militaires par an y sont formés, ce qui permet d’avoir un réel maillage territoriale avec 100 000 personnes sur le territoire (17% de femmes, mais cela va évoluer car dans les écoles il y a 50% de femmes).

Dans un deuxième temps, le Major Cartoux a pris du temps pour nous expliquer l’histoire, les missions et les carrières de la Gendarmerie Nationale.
Il s’agit de l’une de plus anciennes institutions françaises, créée à l’époque napoléonienne pour éviter les pillages pendant les déplacements des troupes. C’est seulement à la Renaissance que ses missions sont devenues de « police ». En 1791, l’appellation « Gendarmerie Nationale » apparait.

En ce qui concerne les carrières, nous avons appris qu’il y a 6 566 officiers et 68 635 sous-officiers de gendarmerie.

- Les officiers sont recrutés par concours au niveau Master II, sur titre ou alors parmi les sous-officiers de moins de 35 ans sur dossier.
Il y a une passerelle pour les capitaines de l’armée qui veulent passer à la Gendarmerie.
Après le concours, il y a deux ans d’école d’officier. Le salaire est de 2 700 € nets par mois (logé) à la sortie de l’école. Il y a aussi des officiers du corps technique, recrutés par concours au niveau licence.

- Les sous-officiers sont recrutés par concours au niveau baccalauréat, peu importe lequel. Pour réussir le concours, il est important de bien écrire en français ! Il y a une épreuve de connaissances générales, un entretien et des épreuves sportives accessibles.
Ceux qui n’ont pas le baccalauréat, peuvent passer un concours interne de gendarmes adjoints volontaires après avoir signé un contrat d’engagement de 2 ans, renouvelable pour 3 années supplémentaires. Le concours peut être passé jusqu’à 4 fois dans la limite des 5 ans. Les sous-officiers sont au contact de la population et ont un salaire mensuel net de 1600€ (logé) à la sortie de l’école.

- Les sous-officiers des corps de soutien technique et administratif sont recrutés sur épreuve en fonction de leur spécialité (administration et gestion du personnel, gestion logique et financière...). Il ne sont pas sur le terrain mais dans les bureaux, pour un salaire mensuel net de 1351€ (non logé).

- Il y a aussi la réserve de la gendarmerie nationale : ces personnels renforcent les unités de gendarmerie dans leurs missions quotidiennes. Ils ont l’uniforme mais pas les mêmes statuts que les gendarmes. Ils sont formés pour des missions de courte durée (de 24 heures à 10 jours) et il n’y a pas de possibilité de carrière.

Le Major Cartoux et ses collègues nous ont ensuite montré un véhicule d’intervention.

Dans ce dernier, il y a plusieurs mallettes :
- « Gel des lieux », pour protéger les scènes de crime
- une mallette pour les prélèvements et les empreintes, avec des poudres et des fiches.
- une herse pour arrêter les voitures (cela crève les pneus)
Les véhicules sont dotés aussi :
- d’un système radio pour communiquer
- d’un terminal informatique, qui a une portée de 20 m et qui sert à chercher les fiches des personnes. Dans peu de temps, il y aura des tablettes
- des gyrophares et microphones
- une radio portative avec une portée de 400 m, réglable sur la fréquence des pompiers
- un appareil pour verbaliser
- un éthylotest
- des jumelles pour relever la vitesse.

Une gendarme, Sophie, nous a ensuite conduit dans les locaux de la gendarmerie où elle avait simulé une scène de cambriolage. Elle fait partie de l’unité d’identification criminelle de proximité et nous a expliqué le protocole pour faire des prélèvements sur une scène de crime.
Des élèves se sont prêtés au jeu et ont suivi ce protocole :
- enfiler deux paires de gants et un masque
- observer la scène et prendre des photos (du grand angle jusqu’aux détails) avant de rentrer
- traiter les éléments du plus près au plus loin, un par un, sans faire des aller-retours et en rentrant à deux personnes maximum
- poser les petits plots
- procéder aux prélèvements en retirant une pince de son étui pour prendre un mégot et le déposer dans une enveloppe. Il faut faire attention à ne pas faire de transfert d’ADN : la pince est donc à usage unique
- les traces de sang se prélèvent avec une sorte de coton-tige
pour les empreintes de pieds, il faut mesurer la taille, essayer de reconnaitre la marque et prendre une photo

- les élèves, pour terminer, ont utilisé une poudre et un pinceau pour retrouver des traces d’empreintes digitales sur les vitres.

Une autre gendarme nous a ensuite montré comment effectuer des prélèvements et des relevés en cas d’arrestation.

Il faut prendre :
- les empreintes digitales : les dix doigts, 4 à plats plus chaque pouce avec un déroulé complet. Plus récemment, on procède à l’empreinte de la pomme de la main.

Le ficher est envoyé à des experts qui, avec 12 points de comparaison, peuvent identifier la personne. Les fichiers de la Gendarmerie sont en commun avec la Police.
- des photos : de face, profil droit, 3/4 gauche et debout. Un numéro est attribué à chaque personne.
- l’ ADN des personnes mises en cause avec un coton-tige que l’on frotte pour récupérer la salive et qu l’on met dans une enveloppe pour le laboratoire. Il ne faut pas oublier de mettre les gants et le masque.
Les prélèvements constituent le casier judiciaire seulement en cas de condamnation. Si il n’y a pas de suites, nous pouvons demander à effacer les relevés.

Pour terminer notre visite, le Major Cartoux et ses collègues nous ont montré le matériel de protection que chaque gendarme possède.

Tout d’abord, il y a le cerveau, pour réfléchir, écouter et analyser la situation !
Il y a ensuite un gilet pare-balle, un bâton de protection télescopique, des menottes, un container lacrymogène et l’armement. Les gendarmes disposent d’un pistolet à impulsion électrique (le tazzer), qui a une portée de 7 mètres. La décharge peut durer jusqu’à 5 secondes avec 20000 ampères ! Apparemment, plus on est musclés, plus on a mal.

En dernier recours, les gendarmes ont un pistolet automatique chargé avec 15 balles.

Les personnels ont des formations régulières pour gérer les situations de stress et pour pratiquer les techniques de menottage ainsi que des séances de tir une fois par an. Ils pratiquent du sport dans la mesure du temps libre disponible.

Nous tenons à remercier le Major Cartoux et toute son équipe pour nous avoir si bien accueillis et pour nous avoir expliqué et montré un métier qu’ils exercent avec une réelle passion !

Vous désirez en savoir plus ? Alors consultez le site de la Gendarmerie Nationale :

http://www.lagendarmerierecrute.fr/

Vous pouvez également consulter la plaquette : devenir Gendarme

devenir GENDARME
 
Collège Simone Veil – 500, av F. Mitterrand - 05230 La Bâtie-Neuve Tel : 04.92.40.24.90 – Responsable de publication : M. Cédric Pauchard
Dernière mise à jour : lundi 29 mai 2023 – Tous droits réservés © 2008-2023, Académie d'Aix-Marseille