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DP3 / DME : Visite du cabinet d’ostéopathie de La Bâtie-Neuve

vendredi 13 novembre 2015, par MANUELA MAESTRI

Mardi 10 novembre 2015, les élèves de l’option Découverte professionnelle / Découverte des Métiers et des Entreprises se sont rendus au cabinet de M.Guillaume André, à La Bâtie-Neuve, afin de découvrir le métier d’ostéopathe.

Dans un premier temps, les élèves ont assisté à une séance type avec Madame Maestri dans le rôle du patient. Dans une séance, il y a quatre phases :

-  L’interrogatoire avec le patient. Le but est de créer un dossier pour connaître les raisons de la consultation ainsi que les éventuels examens médicaux pratiqués, leur date et le protocole thérapeutique proposé.
-  L’observation, à l’aide de tests pratiqués par les doigts du thérapeute, pour s’assurer qu’il n’y a rien de grave et pour établir un axe thérapeutique. Le praticien effectue beaucoup d’investigations, toujours à la droite du patient, pour rechercher les restrictions de mobilité. Il doit avoir une connaissance parfaite de l’anatomie et de la physiologie, les connaissances médicales étant très importantes pour écarter les causes les plus graves.
En ostéopathie, le travail principal est sur les douleurs dans le dos : 75%-80% des consultations. Il y a ensuite les douleurs aux membres, les vertiges et le stress.
- La thérapie, à travers différentes techniques apprises pendant la formation. Il s’agit de la partie la plus physique du métier, qui permet de forcer, chercher, traiter ET prévenir les blocages articulaires.

- Le test de fin de séance, pour vérifier que toutes les articulations vont bien, et les explications pour la suite du traitement.
Une séance dure trois quarts d’heure environ.

Un soin s’effectue sur une séance, il peut y avoir un suivi trois semaines après si c’est grave. Si la douleur revient, ça veut dire que la cause n’a pas été trouvée.
En ostéopathie, tout le corps est mis en lien : le travail est fait sur le corps dans sa globalité et non seulement sur une zone particulière.
Il s’agit d’un métier manuel et cérébral à la fois.

Dans un deuxième temps, M. André nous a parlé de l’accès au métier, des points positifs et négatifs et il a répondu aux nombreuses questions des élèves.
Il nous a expliqué qu’il s’agit d’un métier de passion, dans lequel on doit aimer le contact avec le patient ainsi que la médecine fonctionnelle.
Pour devenir ostéopathe, il faut effectuer 5 ans d’études après le baccalauréat dans des écoles privées et très chères. Il y a 20 écoles agrées en France, dont cinq (Lyon, Paris, St. Etienne, Nantes et Bordeaux) inscrites dans les régistres des Grandes Ecoles. Il vaut mieux choisir une grande école (il y a des effectifs plus réduits, un nombre d’heures d’études plus important, un matériel plus adapté) pour avoir davantage de chances de s’installer rapidement. Il y a des syndicats d’ostéopathie mais l’inscription dans l’ordre n’est pas obligatoire. L’ostéopathie étant surdéveloppée actuellement, pour intégrer une école il y a une sélection sur un dossier de première et terminale ainsi qu’un entretien, une lettre de motivation et une série de tests.
Lors des deux premières années, il y a beaucoup de « par coeur » et cela dans le but de sélectionner les étudiants les plus motivés. Ensuite, il y a beaucoup de pratique.
Si on veut faire de la recherche, il faut maîtriser l’anglais. De plus, pour rédiger le mémoire de fin d’études, il faut lire beaucoup d’articles, qui sont en anglais. Depuis peu, il y a une nomenclature internationale basée sur le latin.

"On met cinq ans pour devenir ostéopathe et toute la vie pour maîtriser le métier".

Depuis les années 2000, il y a plus de femmes que d’hommes qui exercent l’ostéopathie.
Le métier n’est pas facile : il est difficile de s’installer rapidement (souvent ça marche par bouche à oreille), il faut être très motivé, le salaire est variable et évolue dans la carrière (les nouveaux installés gagnent 900€-1000€ net par mois, mais les plus anciens peuvent arriver à 10000€ brut ), il y a beaucoup de charges et d’impôts, souvent il faut travailler jusqu’à 20h00 le soir ainsi que le samedi matin.
Il y a tout de même des avantages : il s’agit d’une profession libérale, il est possible donc de choisir ses horaires en fonction de la clientèle. Un ostéopathe travaille environ 35-40 heures par semaine et il s’agit d’un métier en voie d’expansion. M. André travaille seul ou en lien avec les médecins et les kinésithérapeutes de La Bâtie-Neuve : il est nécessaire de bien s’entendre avec le corps médical. Il a souvent des stagiaires.
Pour être ostéopathe, il faut être très rigoureux et organisé. Le travail n’est pas répétitif car les patients sont tous différents, même si ils présentent la même problématique (par exemple le mal de dos), et ils ont entre trois mois et 80 ans. Le travail avec les bébés est très différent, car les tissus sont plus malléables, alors que chez l’adulte tout est formé.
M. André nous a bien expliqué les différences entre le travail du kinésithérapeute et celui de l’ostéopathe. Le premier fait plutôt de la rééducation, de la réparation et de la remise en marche, alors que le deuxième intervient après le kiné pour comprendre les causes des douleurs chroniques et de soucis fonctionnels. Les deux sont complémentaires.
Il est plus simple de passer de la kinésithérapie à l’ostéopathie, alors que dans l’autre sens il y a moins de passerelles et il faut repasser par la première année de médecine.
La reconversion professionnelle aussi est difficile, il y a très peu de passerelles avec les autres études, même si le niveau Master 2 est reconnu.

Nous remercions vivement M. André pour le temps qui nous a consacré et pour avoir partagé avec nous la passion pour son métier.

 
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